Stains, sa lettre à France.

La semaine dernière ce n’est pas notre journal d’informations municipales qui a infiltré nos boites à lettres, mais une lettre de notre maire qui décidément commence sa campagne électorale très tôt.

Que dit cette lettre ?

Elle commence par des vérités : la colère justifiée des Gilets Jaunes, l’entêtement du Président de la République à ne pas entendre les citoyens, les bonnes solutions à apporter pour que chacun puisse vivre dignement dans notre pays, etc.

Pourtant dès le début de sa lettre notre aire nous parle de « mascarade » de la part du Président de la République. Mais cette lettre n’est-elle pas elle aussi une mascarade ? A sa lecture nous pouvons nous poser la question.

Lorsque dans sa lettre notre maire parle des dysfonctionnements chroniques des services publics sur notre ville, il oublie de dire que ces dysfonctionnements durent depuis longtemps, d’avant même l’élection du Président de la République actuel. Le précédent président, un socialiste comme les alliés de notre maire au Conseil Municipal, a-t-il apporté des solutions à ces mêmes problèmes ? Non. Et celui d’avant ? Non plus et l’on peut se demander pourquoi.

A force de cracher dans les mains qui se tendent, notre maire fait subir à notre ville un isolement qui nous est préjudiciable. Un exemple, notre maire toujours agressif envers l’Etat (lorsqu'il n'est pas tenu par un de ses alliés au Conseil Municipal) doit peut-être son mandat à ce même Etat car c’est en fait l’Etat et les collectivités qui permettent en partie au PCF de continuer de vivre en l’alimentant financièrement. Le journal du PCF par exemple, créé par Jean Jaurès, bénéficie de financements publics comme aucun autre journal ne bénéficie. Et c'est très bien. Mais sans ces financements le journal l’Humanité serait-il encore « vivant » ? Pour l'année 2018 c’est 3 689 447€ d’aide qu’a touché ce journal, ce qui fait de lui le détenteur du record en France de l’aide par exemplaire : 0,384€. Pour comparaison le journal qui touche la plus grosse aide est Aujourd’hui en France avec 7 910 874€ ce qui équivaut seulement à 0,167€ par exemplaire.

Le journal du parti politique de notre maire est le plus financé par les pouvoirs publics et notre maire hurle en permanence contre ces mêmes pouvoirs publics. L’on comprend donc bien pourquoi lorsque il réclame légalité républicaine cela coince un peu…

Après les éternels reports de responsabilités vers l’Etat, notre maire, sur sa lettre, se trouve une fibre « écolo ». Les aéroports du Bourget et de Roissy se développent. Oui et ? Ça pollue effectivement plus mais jusque là la pollution et la protection de l’environnement n’était pas un sujet d’inquiétude pour notre maire. Alors pourquoi ce soudain intérêt ? Manoeuvre politique malhabile. 

Autre sujet prise de conscience « écolo » de notre maire : le parc Georges Valbon va être impacté par les Jeux Olympiques de 2024. On sait que notre maire a été le premier à contester le projet dit « Castro » qui allait urbaniser le parc. Mais qui savait que notre maire contestait l’arrivée des JO dans le parc ? Il nous semble bien d’ailleurs qu’il était un fervent défenseur des JO en Seine Saint-Denis. Mais ça c’était avant, avant que le Président de la République, le socialiste comme les alliés de notre maire au Conseil Municipal, ne soit remplacé par un président dont le parti n'est pas dans la majorité municipale. Voici pour nous l'explication de se retournement.

Ceci s’appelle tout simplement de la politique politicienne. Et c’est de cette politique politicienne, qui veut que tout ceux qui sont avec moi sont « gentils » et ceux contre moi sont «méchants » qu’il faut se débarrasser. Il faut à la tête de notre ville un maire ouvert aux autres, à tous, qui entend tout le monde et surtout qui n’a aucune ligne politique à suivre, ligne imposée par ses supérieurs confortablement installés confortablement dans les hautes sphères de ma République.A Stains, il nous faut tout simplement nous débarrasser des partis politiques qui nous manipulent et nous coûtent cher. Il nous faut surtout nous débarrasser des professionnels de la politique.

Suite de la lettre : les opérations « coups de poing ». Et là, à Alternative Stanoise, nous avouons, nous avons bien ri ! Dans notre dernier article nous parlions de ces actions que notre maire dans sa lettre nomme « coup de poing » et que nous nous nommons : « coups d’épée dans l’eau ». Franchement, quel est le résultat de ces opérations ? Il est nul. Les « opérations coup de poing » de notre maire nous ont apporté quoi ? Rien. Par contre elles nous coûtent combien...? Ce sont des coups d’épée dans l’eau, de la pure com, rien de plus.

Nous nous étonnons aussi sur l’expression utilisée. « Opération coup de poing » est une expression née en 1974 pour une opération de police... Bref !

Dans un autre paragraphe de sa lettre, notre maire dit : « je refuse d’être la caution d’un gouvernement qui tourne le dos à nos villes populaires ». Mais qui lui a demandé de cautionner ça ? Personne. C'est étrange comme réflexion... Egocentrisme ? Pure com ?

Dans ce paragraphe quelque chose nous a étonné. C’est le recours lancé par des maires, dont le notre, contre l’Etat pour "rupture d’égalité républicaine". Pourquoi ce qui était à l’origine un dépôt de plainte devient un recours ? Ceci aussi est très étrange. Y a-t-il réellement eu dépôt de plainte comme cela nous avait été crié dans les oreilles ? Si il y a eu dépôt de plainte, pourquoi aujourd’hui nous parle-t-on de recours ? Ce n’est pas du tout la même démarche. Ce ne sont pas les mêmes tribunaux. Nous a-t-on une fois de plus enfumés ou la plainte a-t-elle été jugée non recevable, reclassée en recours ? Le saurons-nous un jour ?

Quoiqu’il en soit, entre « plainte » et « recours » on sent bien que notre maire a baissé d’un ton. Encore une « opération coup de poing »…?

Et pour finir, sur cette lettre nous constatons ce que nous avons déjà constaté : une méconnaissance des symboles de la République. Nous avons déjà vu notre maire dans la presse portant son écharpe sur l’épaule gauche (le port est obligatoire de l’épaule droite au côté gauche). Nous avons déjà vu une affiche en 2017 présentant le drapeau national à l’horizontal le transformant ainsi en drapeau du Schleswig-Holstein, une province allemande. Et sur cette lettre c’est le symbole même de la République qui n’est pas respecté : Marianne. Sur la lettre du maire, en haut à gauche la représentation de Marianne coiffée du bonnet phrygien, comporte une fois de plus une « erreur » qui peut paraitre banale mais qui ne l’est pas. Elle ne l'est pas car cette erreur se trouve sur la lettre qu'un maire à écrit à ses administrés. Regardez bien… Regardez la cocarde… Est-ce la cocarde française ? Non ! C’est la cocarde britannique instaurée au Royaume Uni en 1947 ! Notre Marianne, symbole de la République Française, porte donc une cocarde royaliste britannique sur un bonnet républicain français.

Mais quelle médiocrité !

La cocarde française monsieur le Maire, élu de la République Française, c’est celle ci et pas une autre !

rt

    RESISTANCE !