Stains, et l'histoire continue...
Après une longue pause estivale, nous voici de retour !
Ce qui n’a pas été le cas pour nos élus qui eux n’ont fait aucune pause dans la diffusion de la propagande. Les élections approchent à grands pas alors ils ne faut pas se faire oublier.
Et cet été la propagande a une fois de plus été diffusée avec l’argent de tous les stanois.
Nous avons tous reçu le bilan de mandat. Qui l’a lu… ? Nous mais juste un peu, vite fatigués par la prose éternelle de cette propagande inchangée depuis des années.
Rien que la couverture est fatigante avec 7 polices d’écriture sur un fond chargé, chargé mais tout vert. Oui, aujourd’hui il faut du « vert » pour mener une campagne électorale. Pourtant, il y a 6 ans à Stains, l’écologie n’était qu’une lubie de bobos. Et l’année dernière encore. Mais depuis il y a eu les élections Européennes et la poussée verte partout sur le continent… Alors on s’adapte, on bouge les curseurs.
Au fil des pages de ce bilan nous voyons qu’à Stains, tout va bien, qu’en moins de 6 ans tout c’est grandement amélioré.
En fait ce bilan, et nous ne pouvions rien espérer d’autre, est un concentré de mensonges et de fausses vérités, tout ceci appuyé par de belles photos couleur sur lesquelles tout le monde est heureux de vivre à Stains.
Ce bilan est très éloigné de la réalité de nos vies, très en décalage, très idéalisé.
Dans quel but ? Dans le but de dire que ce mandat est un succès. Mais comment pourrions-nous dire que ce mandat est un succès alors que nos vies à Stains sont de plus en plus compliquées, alors tout se dégrade ?
Et bien non, c’est faux vous dira-t-on tout va bien, tout va mieux puisque c’est écrit !
Nous notons aussi, dans les pages de ce bilan, quelques erreurs. La première, déjà évoquée ici sur notre blog, est la cocarde sur la Marianne de l’affiche de : « Stains porte plainte… ». Lorsque l’on est élu de la République et que l’on porte plainte (et encore il n’y a pas eu de dépôt de plainte, nous y reviendrons) pour rupture d’égalité républicaine, il serait bien, pour ne pas passer pour des amateurs, d’appliquer sur le bonnet phrygien de la Marianne de l’affiche la cocarde de la République Française et non pas la cocarde du Royaume Uni !
Et dire que cette même affiche a été exposée lors à la presse devant la Préfecture de Police pour ce même « dépôt de plainte »…
Pauvre ville si mal représentée…
Autre erreur, en page 67 nous apprenons que la majorité municipale est composée d’élus du Parti Communiste mais aussi, et ceci de façon très étrange, d’élus du Front de Gauche.
Si cela est étrange c’est que le Front de Gauche, groupement de plusieurs partis politiques fondé par Jean-Luc Mélenchon en 2008, a été définitivement dissous en 2018 par le PCF. Notre maire PCF n’est pas au courant de cette dissolution ?
En plus de ces deux erreurs nous apprenons sur la page 66 qu’à Stains les députés font partie des municipalités. Depuis quand…? Depuis quand notre Députée fait-elle partie de la Municipalité ?
Une municipalité est constituée lors des élections municipales. Les députés sont désignés lors des élections législatives.
Cet amalgame municipalité/députée, utilisant l’image de notre députée qui elle n’est pas ternie, est voulu pour apporter un peu de stabilité à l’édifice branlant qu’est la majorité municipale.
Pauvre ville…
Sinon, grâce au journal municipal payé par tous les stanois, nous avons enfin eu des nouvelles de la plainte que notre maire et quatre autres maires du département ont déposé contre l’Etat pour « Rupture d’égalité républicaine ».
« Plainte » c’est ce que dit le texte de l’affiche avec notre Marianne républicaine affublée d’une cocarde royaliste britannique. Nous le savons, il n’y a pas eu de dépôt de plainte comme annoncé au début de cette démarche. C’est un recours qui serait déposé par ces cinq maires.
Ce que nous en savons toujours pas c’est le contenu exact de ce recours, le texte exact. Pourtant ce recours, qui va nous mener dans un combat que nous aurions pu éviter, est porté au nom de tous les habitants des cinq villes. On nous doit donc le texte exact ! La presse a été informée alors que les stanois restent dans l’ignorance.
On ne sait même pas si ce recours a vraiment été déposé.
Dans la presse nationale on peut lire que le recours "va être déposé" ou que les maires "déposent un recours", mais nul part nous n’avons lu que cinq maires "ont déposé" un recours contre l’Etat.
Dans cette même presse nous apprenons que le recours est en fait une « demande préalable d’indemnisation » (source Médiapart).
Si c’est le cas, on nous aurait donc menti une nouvelle fois car la démarche était présenté à la population comme une plainte contre l’Etat pour plus de moyens et plus d’effectifs, par exemple pour l’école, la police et la justice.
Comment des indemnisations pourraient-elles nous apporter plus de professeurs ou de policiers…?
Aussi pourquoi seulement quatre maires se sont joints au notre pour cette démarche alors que le département en compte quarante ?
Pour ce recours notre maire s’appuie sur un rapport demandé par l’Etat, rapport qui met effectivement en évidence des manquements de ce même état dans notre banlieue.
C’est donc en s’appuyant sur un rapport demandé par l’Etat que notre maire veut attaquer l’Etat. N’y avait-il pas plus intelligent à faire que de partir dans le conflit ? N’aurait-il pas été plus intelligent de travailler directement avec les services de l’Etat pour améliorer nos conditions de vie en s’appuyant sur ce rapport ?
Non le choix de notre maire est d’aller à l’affrontement, affrontement qu’il ne mènera peut-être pas jusqu’au bout puisque, de ses propres mots, c’est un combat de longue haleine.
De longue haleine donc qui ne sera pas terminé avant mars 2020…
RESISTANCE